4ÈME PORTIQUE : CHAPITRE 23

Le manque d'implication dans l'étude de la Torah fait obstacle à l'entrée dans le monde futur.

(Pr. Gross : Une négligence porteuse de mort éternelle)

'Hazal ont également enseigné, lorsque [un homme] quitte ce monde :

Tout celui qui affaiblit son engagement dans les paroles de la Torah tombe dans le Guéhinom [Baba Batra 79a, où le texte porte : « tous ceux qui se séparent des paroles de la torah tombent dans le Guéhinom.]

Tous ceux qui se séparent de l'étude de la Torah [כּל הפּורשׁ עצמו מדברי תורה] sont consumés par le feu (Baba Batra 79a).

Et le Midrash enseigne : אֹרַח לְחַיִּים, שׁוֹמֵר מוּסָר; וְעֹזֵב תּוֹכַחַת מַתְעֶה- Tenir compte des réprimandes, c'est suivre le chemin de la vie; fuir les remontrances, c'est s'égarer - Mishléi 10,17) Rabbi Alexandraï a dit : Tout Talmid 'Hakham qui abandonne les paroles de la Torah est comme s'il égarait (métaate'ah) Celui Qui a parlé et le Monde fut. Et non seulement cela, mais puisqu'il abandonné les paroles de la Torah dans ce monde, D.ieu l'abandonne dans le monde futur (Midrash Mishléi).

Rabbi Shimon a dit : heureux ceux qui ont une âme, qui possèdent la Torah et servent le Saint Roi. Malheur à ces impies qui n'ont pas mérité de s'attacher à leur Maître, et qui n'ont pas mérité de posséder la Torah ; car celui qui n'a pas de mérite dans la Torah, n'a pas mérité les niveaux de Roua'h et Néshama ; il se place du côté du blasphémateur impie, et n'a pas de part à la Sainteté. Malheur à lui quand il quitte ce monde, car il est connu des blasphémateurs impies dont l'effronterie est pire que celle d'un chien, les messagers du Guéhinom, qui n'auront aucune pitié de lui. (Zohar III Wayiqra)

Dans un autre passage, après avoir longuement fait l'éloge et décrit la grandeur de celui qui s'adonne à l'étude de la torah, le Zohar haQadosh continue :

Viens et vois : celui qui n'a pas mérité de s'adonner à l'étude de la Torah dans ce monde-ci marche dans l'obscurité ; lorsqu'il quitte ce monde, ils le prennent et le font entrer dans les alcôves les plus basses du Guéhinom où ils n'ont aucune pitié de lui, un lieu appelé « un gouffre tumultueux, un bourbier fangeux » comme il est écrit (Téhillim 40,3) : « וַיַּעֲלֵנִי, מִבּוֹר שָׁאוֹן-מִטִּיט הַיָּוֵן - Il m'a retiré d'un gouffre tumultueux, d'un bourbier fangeux ».

Donc, il est dit de celui qui ne se consacre pas à l'étude de la Torah, mais se laisse aller à la boue de ce monde que : « Ils le prirent et le jetèrent dans la fosse » (Bereshit 37,24 au sujet de Yossef). [Cette fosse,] c'est le Guéhinom, un lieu où sont jugés ceux qui ne se sont pas consacrés à l'étude de la Torah. « Et la fosse était vide » comme il était [lui-même] vide ; et pourquoi [était-il vide] ? Parce qu' « il n'y avait pas d'eau » [La Torah est souvent comparée à l'eau.]

Viens et vois comme est grand le châtiment [lié à la négligence] de la Torah, car Israël n'a été exilé de la Terre sainte que parce qu'ils ont quitté et abandonné la Torah. C'est le sens du verset : « Quel est l'homme assez sage pour le comprendre ? Et à qui la bouche de Hashem l'a-t-elle révélé, pour qu'il le communique ? Pourquoi ce pays est-il ruiné, dévasté comme le désert où personne ne passe ? Hashem l'a dit : C'est parce qu'ils ont abandonné la Torah que Je leur avais proposée, parce qu'ils n'ont pas écouté Ma voix et ne l'ont pas suivie. » (Yirmeyahou 9,11-12 déjà cité).

Plus que cela ; quand une personne est amenée devant D.ieu [après avoir quitté ce monde] le jugement [auquel il est soumis] commence par [la mesure de son implication] dans les paroles de la Torah, comme l'enseignent nos Maîtres de mémoire bénie :

Rabbi 'Hamnuna a dit : le jugement d'une personne ne commence qu'en ce qui concerne sa relation à l'étude de la Torah comme il est dit : פּ֣וֹטֵֽר מַ֖יִם רֵאשִׁ֣ית מָד֑וֹן (Mishlei 17,14)

[L'exégèse de ce verset par les 'Hakhamim, comme d'habitude, ne suit pas le Pshat (le sens obvie). La traduction classique est la suivante : « Le début d'une dispute, c'est comme une écluse qu'on ouvre ». Sur un site Habad, on trouve : « The beginning of strife is like letting out water (le début d'un conflit, c'est comme laisser l'eau s'écouler) » et sur un autre site anglophone on a : «To start a quarrel is to open a sluice (Commencer une querelle, c'est comme ouvrir une écluse) ». Le mot פּ֣וֹטֵֽרsignifie ouverture, ou écluse. Le sens simple, c'est donc que l'homme ne sait pas les conséquences du déclenchement d'une querelle : il ouvre une porte qu'il ne pourra pas facilement refermer...

Mais Rabbi 'Hamnuna comprend le verset tout autrement : פּ֣וֹטֵֽר מַ֖יִם ouverture (ou brèche, négligence) de l'eau (de la Torah), רֵאשִׁ֣ית (début de) מָד֑וֹן (qui signifie en premier lieu querelle, est ici rapproché de sa racine ד֑ן qui signifie jugement). D'où le sens final : « Le début du jugement {c'est-à-dire la première chose sur laquelle un homme est jugé après sa vie terrestre}, c'est la négligence dans l'étude de la Torah »

Puissance extraordinaire de l'exégèse des 'Hakhamim !]

Nos Maîtres de mémoire bénie enseignent : « chaque jour une voix céleste (בּת קול) se fait entendre du Mont 'Horev et proclame : [Malheur aux gens à cause du mépris de la Torah] car ceux qui ne s'adonnent pas à l'étude de la Torah sont appelés : 'méprisés' » (Pirqé Avot 6,2).

Car après son décès, le jugement d'un homme est nourri par le fruit de ses actions (Mikha 7,13).

Puisqu'il n'a pas voulu choisir la vie véritable et le bien pour lui-même, pour la Création, pour tous les Mondes, et [qu'il n'a pas voulu] s'attacher à D.ieu ;

Et qu'il a réduit l'épanchement de lumière sur les Mondes, perturbé et corrompu l'organisation de la sainte Merkava, jetant l'obscurité sur eux, et amenant le mal sur lui-même.

Il s'est défait des habits de Sainteté, et a endossé les vêtements souillés et obscènes, faits des désirs et des plaisirs de ce monde auxquels il s'est voué, qui l'ont contaminé et rendu impur.

Certainement, il ne pourra entrer [dans le Gan 'Eden].

Toutes les puissances qui le protègent s'éloigneront de lui, car elles ne peuvent entrer en contact avec ses vêtements souillés.

Et il [c'est-à-dire son âme] reviendra pour flotter dans ce monde ; 'Impur, impur' sera-t-il appelé («Or, le lépreux chez qui l'affection est constatée, doit avoir les vêtements déchirés, la tête découverte, s'envelopper jusqu'à la moustache et crier: impur ! Impur !» Wayiqra 13,45)

[C'est l'idée du retour de l'âme, qui souffrira d'être jetée d'un bout à l'autre du monde, incapable de trouver sa place après que l'entrée du Gan 'Eden lui ait été refusée. Cet état est appelé כַּ֥ף הַקָּֽלַע, (la poche de la fronde) d'après le verset de I Shmuel (25,29) ou Avigaïl s'adresse à David (qui n'est pas encore roi) et déclare : « Que si on s'avisait de t'attaquer et d'en vouloir à ta vie, l'existence de mon seigneur restera liée au faisceau des vivants que protège Hashem, ton Dieu, tandis qu'Il lancera au loin, avec la fronde (כַּ֥ף הַקָּֽלַע), celle de tes ennemis. »]

Car il est attaché à son espèce, [c'est-à-dire] les forces d'impureté qu'il a attirées sur lui-même.

Comme l'enseigne le Zohar haqadosh :

Rabbi Abba a ouvert : comme les gens devraient être attentifs à leurs voies et craindre D.ieu pour ne pas dévier du droit chemin, ni transgresser les paroles de la Torah, et s'éloigner d'elle !

Car celui qui ne se consacre pas à [l'étude de] la Torah et n'y investit pas ses efforts est méprisé par D.ieu.

Il est loin de Lui et la Shekhina ne réside pas sur lui, et les gardiens qui l'accompagnaient l'abandonnent. Plus encore, ils annoncent à tous ceux qui l'entourent : « Ne restez pas à proximité de cette personne qui n'a aucun souci de l'honneur de son Maître ! » [A l'évidence, la négligence dans l'étude de la Torah manifeste un mépris de la Torah proprement dite. Par conséquent, il s'agit aussi d'un manque de kavode envers Hashem Lui-même, D.ieu nous en préserve, en vertu du principe déjà mentionné (notamment au chapitre précédent) que D.ieu et la Torah ne font qu'Un.]

Malheur à celui qui est abandonné par les mondes supérieurs et inférieurs. Il n'a pas de part au sentier de la vie.

Mais s'il s'adonne à l'étude de la Torah, de nombreux gardiens sont prêts à le rejoindre et à veiller sur lui. La Shekhina réside sur lui, et on annonce devant lui : « Honorez l'image du Roi, honorez le prince ! » On veille sur lui dans ce monde et dans le monde à venir, heureuse est sa part.

'Hazal enseignent ('Haguiga 9a citant Qohelet 1,15) : Une chose tordue qui ne peut être redressée (מְעֻוָּת, לֹא-יוּכַל לִתְקֹן)... Rabbi Shimon bar Yo'haï enseigne que 'tordu' ne fait référence qu'à quelque chose qui était droit à l'origine et qui a été tordu ensuite. De quoi s'agit-il ? D'un Talmid 'Hakham qui s'est séparé de la Torah.

Malheur aux gens qui voient et ne savent pas ce qu'ils voient, malheur à nous pour l'insulte faite à la Torah !

Quel ne devrait pas être la concentration constante d'une personne, afin qu'elle ne marche pas dans l'obscurité, que D.ieu nous en préserve, tous les jours de sa futile existence, pour le nombre de jours que la bonté et la pitié de D.ieu lui ont accordés, [suivant] le désir de son cœur d'être affranchi de la Torah, inconscient de la vanité de sa vie.

Car lorsque l'heure arrive et qu'il retourne à la poussière de la terre, mais son esprit ne retourne pas vers D.ieu (Qohelet 12;7) pour se lier au lien de la vie supérieure éternelle, car « sa part est maudite » (Iyov 24,18), et il sera lancé [d'un bout à l'autre du monde] et ne trouvera jamais le repos. Il est appelé 'rejeté' (Yirmeyahou 30,17), méprisé au dessus et en dessous. Malheur à lui pour cette honte. הרחמן יתבּרך שׁמו יצילנו. (Que le Miséricordieux, béni soit Son Nom, vienne à notre secours.)

Mis en ligne le 9 Shevat 5778 - 25 janvier 2018


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