4ÈME PORTIQUE : CHAPITRE 26

La source élevée de la Torah donne à l'étude un impact universel. Il n'en va pas de même des Mitsvot.

(Pr. Gross : L'unique source de l'existence des mondes)

La raison de cela [c'est-à-dire du fait que la négligence de l'étude a des conséquences universelles], c'est que, comme on l'a déjà expliqué (au chapitre 10), la source supérieure cachée de la sainte Torah est de beaucoup plus élevée que tous les mondes. Elle est le point de départ et la racine de la sainte émanation de D.ieu, le secret du Malboush (vêtement) supérieur, comme l'a expliqué notre Maître, l'homme de D.ieu (Ish haEloqim), le Ari haQadosh.

La Torah est descendue de ces hauteurs sublimes, à travers tous les mondes, jusqu'à ce monde-ci [qui est le plus bas], où elle « brille dans sa gloire » [selon l'expression des Sages dans Berakhot 60b]

Et D.ieu nous l'a confiée, et l'a implantée en nous, de sorte que nous soyons capables de maintenir et de soutenir l'arbre de la vie.

Par conséquent [depuis Matane Torah], la force vitale et l'existence de tous les mondes dépend exclusivement de notre implication et notre engagement intellectuel dans [l'étude de la Torah].

Si nous soutenons [la Torah] comme il convient, sans compromis d'aucune sorte, nous émulons la source supérieure, la source de la Sainteté et de la bénédiction, pour faire descendre [un flux] supplémentaire de bénédiction, de vie éternelle, et de formidable sainteté sur tous les mondes, chaque monde selon le niveau de sainteté qu'il peut recevoir et supporter.

Cependant, si notre implication est faible D.ieu préserve, alors la sainteté et la lumière supérieure de la Torah se contracte, et se trouve réduite dans tous les mondes.

Chaque personne [qui néglige l'étude de la Torah] cause diminution, déstabilisation et affaiblissement, D.ieu préserve, en fonction de son niveau [Il est clair que ces graves conséquences, qui sont réelles pour chacun d'entre nous, ont une force destructrice qui est en relation avec le niveau de la personne. La négligence de la Torah d'un Gadol, 'Has veShalom, aura des effets bien plus redoutables que celle de vous et moi]

Et si nous devions tous abandonner entièrement l'étude de la Torah, D.ieu nous en préserve, alors [comme on l'a déjà longuement expliqué], tous les mondes seraient également réduits à néant, D.ieu nous en préserve.

Par opposition, on ne dit pas de toutes les autres Mitswot, y compris la prière, que si leur accomplissement par tout Israël cessait, D.ieu nous en préserve, les mondes retourneraient au Tohou vebohou.

C'est pourquoi la prière est appelée « vie transitoire » ('hayé sha'a - littéralement : la vie de l'heure) alors que la Torah est appelée « vie éternelle » ('hayé 'olam) comme il est enseigné dans le traité Shabbat (10a) : Rava vit que Rabbi 'Hamnuna prolongeait sa prière et il dit : ils abandonnent la vie éternelle [c'est à dire la Torah] pour une vie éphémère [la prière, qui, dans le langage du Talmud, comprend des demandes liées au monde présent] !

Le concept de la prière, c'est d'amener des corrections (tiqounim) des mondes, et un surcroît de bénédiction et de sainteté, aux moments particuliers qui leur ont été fixés.

C'est pourquoi, si quelqu'un manque ces moments, il n'est plus possible de créer à nouveau l'occasion de faire descendre cet [épanchement] supplémentaire de sainteté et de bénédiction [lié à ce moment spécifique de prière].

En revanche, le concept de la sainte Torah, c'est qu'elle touche à la source à l'essence même de la force vitale et de l'existence des mondes, et empêche qu'ils ne soient entièrement détruits.

C'est pourquoi un homme a l'obligation de se consacrer en tout temps [à l'étude] et d'y engager son esprit, pour maintenir à tout instant les mondes à l'existence.

Il y a plus : l'essence même et l'objet de la prière dépendent de l'étude de la Torah [de celui qui prie], sans laquelle sa prière n'est pas entendue, D.ieu nous en préserve, ainsi qu'il est écrit : מֵסִיר אָזְנוֹ, מִשְּׁמֹעַ תּוֹרָה-- גַּם תְּפִלָּתוֹ, תּוֹעֵבָה - Il ferme son oreille à l'écoute de la Torah, sa prière aussi est une abomination. (Mishléi 28,9 cité dans la suite du passage mentionné de Shabbat 10a).

Celui qui étudie la Torah dans la difficulté, sa prière est entendue [...] et le Pargod (le voile qui masque la Divinité) n'est pas fermé devant lui. (Sotah 49a).

« Un désir satisfait est un arbre de vie. » (Mishléi 13,12) Apprends que celui qui veut que D.ieu accepte sa prière doit s'adonner à l'étude de la Torah, qui est l'arbre de vie ! (Zohar I Miqetz)

C'est pour cela que la Halakha permet d'utiliser un Beth haKnesset en tant que Beth haMidrash [et non l'inverse], car l'étude de la Torah recèle une plus grande sainteté, et seule la Torah peut dispenser la force vitale, la sainteté et la lumière à tous les mondes, puisqu'elle se situe à un niveau supérieur à celui de tous les mondes.

Mis en ligne le 6 Adar 5778 - 21 février 2018

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