Note 7

Les fautes de Adam HaRishone et du veau d'or ont causé l'intériorisation du mal, de sorte que désormais, la mort seule peut purifier

Pour la libération de nos otages
Pour la protection de nos soldats qui affrontent les ennemis d'Israël
Pour la consolation de toutes les familles endeuillées
Pour la guérison complète des blessés, de nos malades, et de tous les malades en Israël

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Note 7 : 

Le [statut de l'humanité] avant la faute [de Adam haRishone qui a mangé le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal] était tel qu'il se composait uniquement de tous les mondes et des forces de Qéqousha, et non des forces du mal.

Néanmoins, après la faute, les forces de l'impureté et du mal furent également incorporées et mêlées en lui. La conséquence inévitable, [c'est que ces forces] se mêlèrent à tous les mondes, puisqu'ils avaient servi à le former, qu'il leur était relié, et qu'ils réagissaient et se modifiaient du fait de ses actes. C'est ce qui définit « l'arbre de la connaissance du bien et du mal. »

C'est l'idée que, avant la faute, l'homme était parfaitement libre de faire le bien, ou le contraire D. préserve, comme bon lui semblait, puisque c'était là tout le but de la Création tout entière. Ensuite, effectivement, il commit la faute. Mais son libre arbitre ne provenait pas de forces du mal qui auraient résidé en lui, car il était absolument droit (יָשָׁר), et il n'y avait en lui que des forces de sainteté. Tout en lui était entièrement droit, saint et raffiné, absolument bon, sans la moindre inclination contraire. Les forces du mal se tenaient à l'extérieur [de lui], une existence séparée, en dehors de lui.

Il avait la liberté de s'engager, D. préserve, dans la voie des forces du mal, à la manière dont une personne a le libre choix d'entrer dans un incendie. Par conséquent, lorsque le Sitra aḥera (1) voulut l'entraîner à la faute, il eut besoin du serpent pour l'induire en tentation de l'extérieur.

La situation actuelle [après la faute] est différente, puisque l'inclination au mal nous incite [à fauter] de l'intérieur, et fait en sorte que la personne croit désirer et être elle-même entraînée vers la faute, et non y être poussée de l'extérieur.

Par conséquent, après que Adam haRishone ait cédé aux manœuvres du Sitra aḥera, les forces du mal se mêlèrent littéralement à lui, ainsi qu'à tous les mondes. C'est là le sens de [l'expression] l'arbre de la connaissance du bien et du mal, qui a précisément relié et mélangé le bien et le mal au sein des mondes. Car le terme « connaissance » signifie « relation (2) » comme on le sait.

Ce sujet est brièvement abordé par le Ets Ḥayim, pour ceux qui comprennent (3).

Voyez aussi le Sefer haGilgoulim (4).

Comme Ḥazal l'ont enseigné : le serpent vint sur Ḥawa et mit le poison en elle, c'est-à-dire qu'il le fit littéralement entrer en elle (5).

À partir de ce moment, une grande confusion régna dans les actions de l'homme, de sorte que toutes ses actions sont confuses et constamment changeantes, parfois bonnes et parfois mauvaises, et passant incessamment du bien au mal et du mal au bien.

Et il est pratiquement impossible que les bonnes actions de la plupart des gens soient absolument saintes, raffinées et pures, sans aucun [élément de] motivation [impure].

Inversement, des actions qui ne sont pas bonnes comprennent aussi à l'occasion des pensées bien [intentionnées.]

Même dans le cas d'un Tsaddiq parfait, qui n'a jamais commis d'action qui ne soit bonne, qui n'a jamais proféré une seule parole inconvenante, D. préserve, de toute sa vie, il est pratiquement impossible que toutes les bonnes actions qu'il a accomplies pendant toute sa vie soient réellement absolument parfaites, et qu'aucune d'entre elles ne présente un défaut ou un manque. Comme il est écrit : « II n'est pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais faillir (6). » Cela signifie qu'il est impossible qu'il n'y ait pas la moindre omission mineure dans l'accomplissement de ses bonnes actions, le terme « faillir – חֱטָא » signifiant « omission. »

Par conséquent, lorsque l'homme passe finalement en jugement devant HaShem, il faudra d'innombrables calculs pour [évaluer] tous les détails les plus fins de ses actes, de ses paroles et de ses pensées, ainsi que de tous les éléments de son comportement, et le sens vers lequel ils tendaient. C'est le sens du verset : « Éloqim a fait les hommes pour être droits ; ce sont eux qui ont recours à toutes sortes de calculs. (7) » : [L'homme a été créé droit] comme on l'a dit plus haut, mais « ce sont eux » qui, par leurs fautes, « recherchent de nombreux calculs ». Voyez le Zohar à ce sujet qui explique selon nos propres paroles (8).

La situation se propagea de cette manière, jusqu'au jour du don de la Torah [au mont Sinaï], lorsque ce poison ne résida plus en eux [le peuple d'Israël], comme Ḥazal l'ont enseigné (9).

C'est pourquoi, après la faute du veau, Ḥazal disent que le Satan vint semer la confusion [dans le monde (10).] Il vint de l'extérieur, comme pour la faute de Adam, comme on l'a vu, puisqu'il avait été chassé de [sa position intérieure] en eux. Mais du fait de la faute du veau, le poison revint, et se mélangea en eux comme à l'origine [du fait de la faute de Adam] comme il est écrit : « eux, comme Adam, ont transgressé l'alliance (11). »

C'est ce que HaShem dit à Adam : « du jour où tu en mangeras, tu dois mourir ! (12) » Il ne s'agissait pas d'une malédiction, ni d'un châtiment, car « De la bouche du Très-Haut ne proviennent ni bien ni mal (13). » Mais cela signifie que lorsque tu auras absorbé [le produit de l'arbre] le poison se mêlera en toi, et tu n'auras d'autre remède pour t'en séparer et devenir bon que la mort et la décomposition dans la tombe.

C'est la question que HaShem souleva ensuite : « Voici l'homme devenu comme l'un de nous, en ce qu'il connaît le bien et le mal. Et maintenant, il pourrait étendre sa main et cueillir aussi du fruit de l'arbre de vie ; il en mangerait, et vivrait à jamais. (14) »

Mais HaShem ne veut-Il pas le bien de Ses créatures. Pourquoi serait-Il contrarié par le fait que l'homme vive éternellement ?

Le fait que l'homme mange de l'arbre de vie et vive ensuite éternellement signifie qu'il serait sans remède, D. nous en préserve, parce que le mal ne pourrait jamais se séparer de lui, D. nous en préserve, et il ne pourrait pas faire l'expérience du bien, pendant toute sa vie.

C'est donc pour son propre bien qu'il fut chassé du Gan 'Eden, pour qu'il puisse parvenir à une complète réparation, lorsque le mal se séparera de lui par la mort et la décomposition dans la tombe.

C'est ainsi que s'explique la mort des quatre qui ne sont morts qu'à cause du conseil du serpent (15), car eux-mêmes n'avaient commis aucune faute, mais il fallait qu'ils meurent, en conséquence du mélange initial causé par la faute commise par Adam sur le conseil du serpent.

Cette situation est appelée à durer jusqu'à la fin des jours, lorsque « À jamais Il anéantira la mort (16) », et lorsque par surcroît le mal sera entièrement éradiqué de ce monde, comme il est écrit : « l'esprit d'impureté, Je le ferai disparaître du monde (17). »











1 « סִטְרָא אַחְרָא, abrégé en הס״א – L'autre côté», c'est-à-dire les forces du mal.







2 Comme dans le verset : « וְהָאָדָם, יָדַע אֶת-חַוָּה אִשְׁתּוֹ – Et Adam connut Ḥawa sa femme » (Béréshit – Genèse 4,1) qui fait allusion à la relation conjugale entre Adam et Ḥawa. Le Rabbinat traduit d'ailleurs : « l'homme s'était uni à Ève, sa femme. »

3 Ets Ḥayim Sha'ar 49, Sha'ar Klipat Nogah, chapitre 2 : « Sama-el et Lilith qui ont induit Adam et Ḥawa à la faute venaient des trois klipot extérieures, mais l'incitation se fit par le moyen de Klipat Nogah, et c'est Klipat Nogah qui se mêla à Adam et Ḥawa et firent de l'homme un mélange de bien et de mal. »

4 Sefer haGilgoulim, « Le livre des réincarnations », Chapitre 1 : « Lors de la création initiale de l'homme, il intégra en lui toutes les âmes qui provenaient du côté du bien, et elles dépendaient de lui. Après qu'il eut fauté et mêlé le bien au mal, le bien et le mal furent mélangés, et c'est de cette mauvaise part que plus tard descendirent de lui les adorateurs des idoles. Mais la part essentielle de Adam était bonne, et d'elle vinrent les âmes d'Israël. Lorsqu'il mangea de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il mêla le bon avec le mauvais, et le bon [côté] de l'homme se mélangea avec le mal des klipot. »

5 Shabbat 146a.

6 Qohélet – Ecclésiaste 7,20 : « כִּי אָדָם, אֵין צַדִּיק בָּאָרֶץ-אֲשֶׁר יַעֲשֶׂה-טּוֹב, וְלֹא יֶחֱטָא »


7 Ibid 7,29 : « עָשָׂה הָאֱלֹקִים אֶת-הָאָדָם יָשָׁר; וְהֵמָּה בִקְשׁוּ, חִשְּׁבֹנוֹת רַבִּים ». Le Rabbinat traduit « חִשְּׁבֹנוֹת », calculs, par « roueries ».

8 Zohar III Emor 107a : « Et ils ont certainement eu recours à beaucoup de calculs, et leurs cœurs se sont littéralement tournés de ce côté, parfois vers le bien, parfois vers le mal, parfois vers la compassion, parfois vers la rigueur... »

9 Shabbat 146a.

10 Ibid. 89a

11 Hoshé'a – Osée 6,7 : « וְהֵמָּה, כְּאָדָם עָבְרוּ בְרִית » Le Rabbinat traduit : « tandis qu'eux à la façon des hommes (כְּאָדָם) ont transgressé l'alliance et, depuis lors, me sont devenus infidèles. »

12 Béréshit – Genèse 2,17 : « בְּיוֹם אֲכָלְךָ מִמֶּנּוּ-מוֹת תָּמוּת »

13 Eikha – Lamentations 3,38 : « מִפִּי עֶלְיוֹן לֹא תֵצֵא, הָרָעוֹת וְהַטּוֹב »



14 Béréshit – Genèse 3,22 : « הֵן הָאָדָם הָיָה כְּאַחַד מִמֶּנּוּ, לָדַעַת, טוֹב וָרָע; וְעַתָּה פֶּן-יִשְׁלַח יָדוֹ, וְלָקַח גַּם מֵעֵץ הַחַיִּים, וְאָכַל, וָחַי לְעֹלָם » Rashi commente : « S'il vivait éternellement, il pourrait induire en erreur les créatures qui diraient : ''Lui aussi est un dieu !'' »






15 V. Shabbat 55b. Il s'agit de Binyamin, le fils cadet de Ya'aqov, Amram (père de Moshé) Yishaï (le père de David), et Kilav, un des fils de David.

16 Yéshayahou – Isaïe 25,8 : « בִּלַּע הַמָּוֶת לָנֶצַח, וּמָחָה היְ אֱלֹקִים דִּמְעָה מֵעַל כָּל-פָּנִים; וְחֶרְפַּת עַמּוֹ, יָסִיר מֵעַל כָּל-הָאָרֶץ-כִּי היְ, דִּבֵּר – À jamais Il anéantira la mort, et ainsi HaShem-Éloqim fera sécher les larmes sur tout visage et disparaître de toute la terre l'opprobre de Son peuple : c'est HaShem qui a parlé. »

17 Zékharia – Zacharie 13,2 : « וְהָיָה בַיּוֹם הַהוּא נְאֻם היְ צְבָקִוֹת, אַכְרִית אֶת-שְׁמוֹת הָעֲצַבִּים מִן-הָאָרֶץ, וְלֹא יִזָּכְרוּ, עוֹד; וְגַם אֶת-הַנְּבִיאִים וְאֶת-רוּחַ הַטֻּמְאָה, אַעֲבִיר מִן-הָאָרֶץ – Il arrivera, en ce jour, dit HaShem-Tsévaqot, que J'éliminerai de ce pays les noms des idoles, si bien qu'il n'en sera plus fait mention; de même les prophètes et l'esprit d'impureté, Je les ferai disparaître du pays. » Notez que le mot הָאָרֶץ (la terre, le pays) est ici compris par Rabbi Ḥayim comme signifiant le monde entier.

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