4ÈME PORTIQUE : CHAPITRE 33

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Pour vivre, qu'il s'attache à la Torah ; sans cela, il est littéralement mort.

(Pr. Gross : Un arbre de vie)


C'est pourquoi nous avons reçu l'ordre divin, accompagné d'un redoutable avertissement (Yehoshua 1,8 déjà cité) : לֹא-יָמוּשׁ סֵפֶר הַתּוֹרָה הַזֶּה מִפִּיךָ (et ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche - et la suite du verset : tu le méditeras jour et nuit afin d'en observer avec soin tout le contenu; car alors seulement tu prospéreras dans tes voies, alors seulement tu seras heureux)

Ainsi que l'ont enseigné nos Maîtres de mémoire bénie :

Viens et vois comme est grande la force de la Torah, et à quel point elle est supérieure à toute chose, et c'est la raison pour laquelle un homme doit l'étudier jour et nuit et ne pas s'en détourner, comme il est écrit וְהָגִיתָ בּוֹ יוֹמָם וָלַיְלָה - Et tu le méditeras jour et nuit ; mais s'il s'en détourne ou s'en éloigne, c'est comme s'il se séparait de l'arbre de vie (Zohar, introduction 11a).

Une personne doit faire effort pour se consacrer à l'étude de la Torah, car les paroles de la Torah sont comme le pain et l'eau : de même qu'un être vivant ne peut subsister sans pain ni eau, de même une personne ne peut survivre sans Torah, comme il est écrit :לֹא-יָמוּשׁ סֵפֶר הַתּוֹרָה הַזֶּה מִפִּיךָ - et ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche (Eliahou Zouta, et plusieurs autres références).

Le verset enseigne : « עֵץ-חַיִּים הִיא, לַמַּחֲזִיקִים בָּהּ - Elle est un arbre de vie pour ceux qui s'en rendent maîtres ». Un homme doit l'établir dans son cœur et dans sa conscience.

Car s'il est en train de se noyer dans le courant d'une rivière, et qu'il voit un fort tronc d'arbre devant lui dans la rivière, il s'efforcera sans aucun doute de s'accrocher à ce tronc de toutes ses forces, sans relâcher sa prise ne serait-ce qu'un seul instant, puisque sa vie en dépend entièrement ; Qui serait assez stupide pour ne pas comprendre que s'il se montre paresseux, ne serait-ce qu'un instant, חס ושׁלום, et relâche sa prise, il se noiera immédiatement.

De la même manière, la Torah est appelée : « Arbre de vie », c'est-à-dire que, seulement lorsqu'il la saisit, avec tout son amour, et qu'il l'étudie et la révise régulièrement, alors il vivra une vie véritablement supérieure, attachée, si l'on peut dire, à D.ieu qui est la vie de tous les mondes, car D.ieu et la Torah ne font qu'un.

[L'expression utilisée par Rabbi 'Haïm : חי העולמים יתבּרך שׁמו, (mot à mot : le Vivant des mondes que Son Nom soit béni) peut être comprise de deux manières, qui sont en réalité deux aspects de la même idée. La traduction habituelle est « vie éternelle », du point de vue du temps, mais on peut aussi traduite par « la Vie des Mondes », du point de vue de l'espace. On a traduit ici en adoptant la perspective de l'espace, pour rester dans le cadre du concept de Maqom, qui a été expliqué plus haut. Il faut cependant bien comprendre, comme on l'a déjà expliqué, que D.ieu donne vie dans le temps comme dans l'espace, inséparables l'un de l'autre. Les deux traductions sont par conséquent aussi valables l'une que l'autre - Note du Rav Fraenkel]

Si, חס ושׁלום, il néglige son étude, et se départit de son effort régulier, pour se livrer aux séductions et aux plaisirs du monde, alors il se coupe et s'éloigne de la vie supérieure, et se noie dans les eaux du péché, que le Miséricordieux vienne à notre secours.

Ainsi que l'enseigne le Zohar haQadosh : Heureux est Israël, à qui D.ieu a donné la Torah de Vérité, pour qu'ils l'étudient jour et nuit, car celui qui étudie la Torah est libre de toute chose, libre de la mort qui n'a pas de prise sur lui, et celui qui étudie la Torah et s'en saisit, il s'est saisi de l'Arbre de vie ; si son attachement à l'Arbre de vie s'affaiblit, alors l'arbre de la mort se saisit de lui, comme il est écrit : « הִתְרַפִּיתָ, בְּיוֹם צָרָה- צַר כֹּחֶכָה - Si tu faiblis (au jour de la détresse, ta force sera limitée) » (Mishléi 24,10).

Un homme doit travailler sans relâche à enraciner cette idée redoutable dans la pensée de son cœur : toute sa personne, toute sa vie n'ont d'existence [véritable] que dans la mesure où il s'attache à la Torah de Sainteté.

Mais lorsqu'il se désengage et s'éloigne d'elle, חס ושׁלום, pour s'abandonner aux séductions de ce monde d'obscurité, il se livre aux mains de son penchant [au mal].

Sa vie n'aura pas de sens, puisqu'il se sera déjà noyé dans les eaux du péché, et se sera retranché dans les profondeurs du mal, que le Miséricordieux vienne à notre secours.

Il est à la lettre considéré comme mort, même s'il existe encore dans ce monde, titubant sans but, « צַלְמָוֶת, וְלֹא סְדָרִים - une ombre de la mort, désordonnée (Iyov 10,22)» « וְלֹא-יָדַע, כִּי-בְנַפְשׁוֹ הוּא - il ne se doute pas qu'il y va de sa vie (ou : que sa vie est perdue - Mishléi 7,23) »

C'est pourquoi la Torah elle-même déclare : « וְחֹטְאִי, חֹמֵס נַפְשׁוֹ - Celui qui pèche [fait] violence à son âme (Mishléi 8,36) » et « רַק הִשָּׁמֶר לְךָ וּשְׁמֹר נַפְשְׁךָ מְאֹד, פֶּן-תִּשְׁכַּח אֶת-הַדְּבָרִים - Garde toi et sois extrêmement prudent avec ton âme, de crainte que tu n'oublies les choses (que tes yeux ont vues) [Il s'agit ici des événements, sortie d'Égypte et Matane Torah, mais Devarim signifie aussi paroles...] - Devarim 4,9) »

Nos Maîtres de mémoire bénie enseignent : C'est comparable à un maître qui confie un oiseau libre (צפּור דרור) à son serviteur et lui dit : ne crois pas que si tu le perds, je prendrai une petite compensation. Je prendrai ta vie même !

[Ména'hot 99b. « L'oiseau libre » fait référence à un oiseau qui peut vivre n'importe où, et qui est comparé à la Torah. Le Maître (HaQadosh Baroukh Hou) fait savoir à l'homme (Son serviteur) que la Torah n'a pas de prix, et que celui qui manque à son devoir de la garder le paiera de sa vie.]

Un dernier Midrash (Devarim Rabba) ; D.ieu dit à l'homme : Ma lampe (la Torah) est dans ta main, et ta lampe (ton âme), est dans la Mienne ; si tu gardes soigneusement Ma lampe, Je garderai la tienne, et si tu éteins Ma lampe, J'éteindrai la tienne.

Mise en ligne le 26 Nissan 5778 - 11ème jour du 'Omer (11 avril 2018)


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