Notes 15 et 16

Notes 15 et 16

Pour la protection de nos soldats et de tout le peuple d'Israël, pour le retour des prisonniers, pour la guérison des blessés et la consolation de toutes les familles endeuillées.

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Ci-dessus, la Yéshiva de Volozhyne

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Note 15 :

La Volonté profonde [de HaShem] couronne l'âme juive, et grâce à la crainte [du Ciel], il [le Juif] n'est jamais séparé de Lui.

Le Rambam [rapporte la loi] qui concerne un guèt obtenu par la contrainte [lorsqu'un tribunal, dans certaines conditions spécifiques peut soumettre à un châtiment corporel un Juif] jusqu'à ce qu'il cède et dise : « Je veux [donner le guèt.] » Le divorce est valide [bien qu'obtenu par la contrainte.] La raison en est que du point de vue de la loi, cet homme n'est pas considéré comme ayant été soumis à une contrainte qui invaliderait son consentement, puisque sa véritable volonté est d'accomplir toutes les Mitsvot. Seule son inclination au mal l'empêche de le faire.

Et comme on le bat jusqu'au point d'affaiblir son inclination au mal, et qu'il cède et déclare « je veux », il a déjà accordé le divorce de son plein gré (1).

Note 16 :

Même les âmes enfoncées dans le dernier niveau de l'Égypte (de la corruption) sont rédimées par Kéter

Même les âmes d'Israël (נַפְשׁוֹת יִשְׂרָאֵל) qui sont enfoncées dans la corruption, que le Miséricordieux nous en préserve, c'est la Volonté de HaShem que de telles âmes (נַפְשָׁם) soient élevées au niveau de Son Rouaḥ comme il est écrit : « Quant à Moi, dit HaShem, voici quel est Mon pacte avec eux : Mon inspiration (Rouaḥ) qui repose sur toi... elle ne doit point s'écarter... (2) »

C'est l'idée qui sous-tend la Sortie d'Égypte, et c'est le sens de « Je suis HaShem, ton Éloqim, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage (3). » On apprend du Zohar haQadosh que « Anokhi (Je suis) » est le niveau de Keter (4).

C'est aussi le sens de l'enseignement de Ḥazal : les initiales du mot « Anokhi (Je suis) » forment l'expression « Je (ani) moi-même (Nafshi) ai écrit et donné [la Torah] (5) » et elles forment également la phrase : « Une belle parole [a été] écrite et donnée (6). »

Cela fait référence aux deux niveaux, l'un de Néfesh, et l'autre de Rouaḥ (la parole), et celui qui en est capable comprendra (7).

1 Rambam, Mishné Torah (Hilkhot Guéroushin 2,20) : « Quant à celui pour qui la loi prescrit qu'on doit le contraindre à consentir au divorce de son épouse, et qui s'y refuse, le Beth Din peut à tout moment et en tout lieu le faire battre jusqu'à ce qu'il cède et dise « je veux [donner le guèt] », et qu'il écrive le document. Un guèt [ainsi obtenu] est valide. De même, si un non-juif le frappe pour qu'il obéisse aux injonctions du Beth Din, qui fait pression sur lui par le truchement du non-juif pour qu'il accepte le divorce, le guèt est valable. En revanche, si des non-juifs, de leur propre initiative, le forcent à écrire un guèt, le divorce n'est pas valable, même si la loi prescrit qu'on doit contraindre le mari. Pourquoi un guèt ainsi obtenu n'est-il pas invalidé du fait de la contrainte exercée, de la part de Juifs ou de non-juifs ? Parce que selon la loi, il n'y a contrainte que si l'on est forcé de faire quelque chose que la Torah ne nous oblige pas à faire, par exemple frapper une personne jusqu'à ce qu'elle accepte de vendre ou d'acheter un bien. Mais lorsque le penchant au mal d'une personne l'empêche d'accomplir une Mitsva ou l'entraîne à commettre une transgression, et qu'elle est frappée jusqu'à ce qu'elle cède à son obligation ou cesse de commettre la faute, cela ne s'appelle pas une contrainte selon la Halakha. C'est elle-même qui s'est infligé cette contrainte à cause de sa mauvaise vision des choses. Par conséquent, cet homme qui refuse de donner le guèt veut malgré tout rester un membre du peuple d'Israël. Il veut accomplir toutes les Mitsvot et se tenir éloigné du mal. C'est son inclination au mal qui l'empêche de le faire, et puisqu'il a été battu et que son mauvais penchant a été affaibli, au point qu'il a cédé et déclaré : « je veux [donner le guèt] », le divorce est déjà validé. »

2 Yéshayahou – Isaïe 59,21 : « וַאֲנִי, זֹאת בְּרִיתִי אוֹתָם אָמַר-ה׳-רוּחִי אֲשֶׁר עָלֶיךָ, וּדְבָרַי אֲשֶׁר-שַׂמְתִּי בְּפִיךָ: לֹא-יָמוּשׁוּ מִפִּיךָ וּמִפִּי זַרְעֲךָ וּמִפִּי זֶרַע זַרְעֲךָ, אָמַר ה׳, מֵעַתָּה, וְעַד-עוֹלָם ».

3 Shémot – Exode 20,2 : « אָנֹכִי ה׳ אֱלֹקֵיךָ, אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים ».

4 Zohar Raya Méhemna III Pinḥas 256b où le terme « אָנֹכִי – Je suis » est divisé selon les trois lettres qui forment le mot « ayin » (avec aleph) le kaf représentant « Keter ».

5 «אָנֹכִי :אֲנָא נַפְשִׁי כְּתָבִית יְהָבִית »

6 Shabbat 105a : « אֲמִירָה נְעִימָה כְּתִיבָה יְהִיבָה ».

7 Le « concept » de l'Égypte est associé avec la corruption ultime (la prison spirituelle : métsarim, de la racine de tsara, l'étroitesse, la souffrance morale et physique.) C'est cette prison qui a piégé les neuf éléments de Néfesh à partir desquels « Anokhi – Je suis » a rédimé Israël. « Anokhi – Je suis » présente deux aspects : l'un de Keter de Néfesh, et l'autre de Malkhout de Rouaḥ, qui sont une seule et même chose.

La note de Rabbi Ḥayim fait spécifiquement référence à la reconnexion des éléments déconnectés de Néfesh, qui s'étaient enfoncés dans la corruption. Par conséquent, la référence à Rouaḥ correspond au niveau de Malkhout de Rouaḥ, capable de rétablir la connexion endommagée. Par ailleurs, Rabbi Ḥayim développe un argument distinct dans le chapitre 18, c'est-à-dire que d'une part Keter de Néfesh reconnecte les éléments déconnectés de Néfesh, Keter de Rouaḥ a également le pouvoir de réparer tout dommage causé au niveau de Rouaḥ du fait de paroles fautives, bien que ces dommages ne provoquent jamais la déconnexion de Rouaḥ.


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