4ème PORTIQUE : CHAPITRE 9

Chapitre neuf : Trop d'agent de conservation / la crainte est un vol !

(Pr. Gross : La Torah : science et conscience)

On apprend autre chose de l'analogie que font nos maîtres au sujet du kav (petite quantité) d'agent de conservation (en l'espèce, de la terre mêlée de sel) requis pour conserver un qor (une grande quantité) de marchandise, [analogie qui] autorise l'interruption périodique de l'étude de la Torah, pour réfléchir quelque temps sur la crainte de D.ieu.

Le fait de mélanger plus d'un kav d'agent de conservation dans le volume d'un qor de marchandise n'ajoute rien en termes de capacité de conservation, mais est au contraire considéré comme du vol et une fraude commerciale. Il en va de même en ce qui concerne la crainte de D.ieu : si une personne lui consacre plus de temps qu'il n'en faut pour préserver la grande quantité de Torah qu'il a étudiée, ce temps supplémentaire est considéré comme un vol de l'étude de Torah qui aurait été effectuée à cet instant là.

Car il n'est permis de passer du temps à l'acquisition de la crainte de D.ieu qu'en fonction d'une évaluation de sa propre nature, et de la nécessité [que la personne ressent] de se consacrer à la crainte et à l'éthique, dans le but de préserver et maintenir le produit qu'est l'étude de la Torah.

Et en vérité, une personne qui a l'habitude de s'adonner à l'étude de la Torah de manière désintéressée (ainsi que nous avons expliqué l'idée de לשמה - lishmah, 3ème portique, chap. 3) n'a pas besoin de beaucoup d'effort ni de temps passé à l'étude des œuvres qui inspirent la crainte de D.ieu pour établir la crainte dans son cœur comme [doit le faire] une personne qui n'étudie pas régulièrement.

[L'étude de] la sainte Torah elle-même revêt une personne d'une crainte de D.ieu visible à l'œil nu, sans qu'il ait à investir davantage qu'un peu de temps et d'effort, car c'est la voie et la précieuse vertu de la Torah de sainteté.

Ainsi qu'il est dit :

« Celui qui étudie la Torah pour elle-même, on le revêt d'humilité et de crainte de D.ieu » (Avot 6,1).

« [La crainte de l'Éternel est le principe de la connaissance;] sagesse et morale excitent le dédain des sots » (Mishlei 1,7). Celui qui a la sagesse, qu'a-t-il besoin de morale ? Celui qui a la morale, qu'a-t-il besoin de la sagesse ? Pourtant, si une personne a étudié la Torah, et s'y consacre de manière constante, alors elle possédera et l'éthique et la sagesse. Sinon, [sagesse et morale seront méprisées, et il sera appelé un sot] (Midrash Mishlei 1,7).

Ou encore :

« Et, près du torrent, sur ses bords, des deux côtés, s'élèveront toutes sortes d'arbres fruitiers, dont les feuilles ne se flétriront pas et dont les fruits ne s'épuiseront point. » (Ez. 47, 12)

Quels sont les arbres qui s'élèveront sur les bords de ce cours d'eau ? Ce sont les Sages de la Torah qui ont l'Ecriture, la Mishna, les Halakhot, les Aggadot, les bonnes actions (Maassim tovim) et qui servent les Talmidei 'Hakhamim. A quoi cela est-il comparable ? C'est ainsi qu'il en va des Talmidei 'Hakhamim avec les paroles de la Torah : puisqu'ils ont étudié, et que les paroles de la Torah sont douces pour eux, Ha Kadosh Baroukh Hou les prend en pitié et leur donne la sagesse, le discernement et les capacités d'analyse pour accomplir les bonnes actions et étudier la Torah, et tout est préparé pour eux... (Midrash Eliahou Rabba 18).

Mis en ligne le 11 Tevet 5777- 8 janvier 2017

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