Note 31
Le fardeau de la tête et du bras : les Téfilines connectent HaSHem avec l'homme.
Le shi'our est dédié au rétablissement de la santé de Aharon ben Sarah, de Rivqa bat Sarah, de Hélène-Esther bat Corinne, et de Danielle Florence Rachel Ḥannah bat Arlette Baia Mazal, ainsi qu'au retour de tous nos otages, à la protection de nos frères et sœurs qui résident en Érets Israël et de nos héroïques soldats.

L'enseignement de la Mishna : « Que dit la Shékhina ? Je souffre de la tête : je souffre du bras » est à mettre en relation avec les Téfilines de la tête et du bras, selon l'enseignement de Ḥazal : « HaQadosh Baroukh Hou met les Téfilines (1) »
[Cette allégorie] signifie que Sa Volonté est de nous faire bénéficier de tout le bien possible, comme l'indique la suite de la Guémara : « Qu'est-il écrit dans les Téfilines de HaSHem : ''Qui est comme Ton peuple Israël, nation unique sur la terre'' (2) et ''quel est ce grand peuple...''
De la même manière, [le Talmud explique que] tous ces versets ne sont écrits que pour dire la louange d'Israël, et qu'ils figurent également dans la Téfilla du bras.
C'est aussi le sens du verset : « Tu as glorifié aujourd'hui HaShem, en promettant de L'adopter pour ton Éloqim, [de marcher dans Ses voies, d'observer Ses lois, Ses préceptes, Ses statuts, et d'écouter Sa parole] Et HaShem t'a glorifié à Son tour en te conviant à être Son peuple privilégié ('Am ségoula.) (3) »
De même que nos Téfilines contiennent des louanges de HaShem, de même, les Siennes, si l'on peut dire, contiennent notre louange, formant un attachement réciproque (4), ainsi qu'il est écrit : « [Et Il m'a dit : "Tu es Mon serviteur] Israël, c'est par toi que Je me couvre de gloire. (5) » C'est le secret des Téfilines de D.ieu, parce que nos Maîtres appellent les Téfilines « pe'er - פָּאָר », qui signifie « gloire » (6).
Voyez le Zohar à ce sujet (7).
Aussi, lorsqu'une personne est dans la détresse, et qu'en conséquence son lien avec HaShem n'est pas complet, c'est la formule « je souffre du bras, je souffre de la tête » qui s'applique puisque ce sont les emplacements où l'homme place les Téfilines, et qui conviennent à une bonne connexion [avec HaShem Yitbarakh Shémo.]
1 Berakhot 6a : « אָמַר רַבִּי אָבִין בַּר רַב אַדָּא, אָמַר רַבִּי יִצְחָק: מִנַּיִן שֶׁהַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא מַנִּיחַ תְּפִילִּין שֶׁנֶּאֱמַר: ״נִשְׁבַּע ה׳ בִּימִינוֹ וּבִזְרוֹעַ עֻזּוֹ״ ».
2 II Shmuel – II Samuel 7,23 : « וּמִי כְעַמְּךָ כְּיִשְׂרָאֵל, גּוֹי אֶחָד בָּאָרֶץ ». On trouve la même formule en I Divréi haYamim (1 Chroniques) 17,21 et Dévarim 4,7. Elle figure en outre dans la prière de Minḥa du Shabbat.
3 Dévarim – Deutéronome 26,17-18, rapporté en Berakhot 6a.
4 Le Gaon de Vilna commente ainsi : « C'est là le secret de l'image de HaShem mettant les Téfilines, et de ce qu'ils contiennent [le Gaon explique ici la correspondance entre les parties des Téfilines et les fonctions du corps humain.] Par le fait de porter les Téfilines, nous Lui soumettons nos sens et nos pouvoirs, et nous unifions nos pensées pour nous attacher à Son grand Nom. Tout se passe comme si HaShem mettait les Téfilines, et nous unissait à Sa pensée. C'est le sens de ce qui est écrit dans la Guémara : ''Qu'est-il écrit dans les Téfilines de D.ieu ? Qui est comme Ton peuple Israël, nation unique sur la terre.'' Tu M'as distingué par ta louange dans le monde, et Je te distinguerai par la louange, c'est-à-dire que Je veillerai tout particulièrement sur toi, puisque tu M'as distingué pour unifier tes pensées avec les Miennes. » (Yael Ohr, Raya Méhemna, Hashmatot 30a.)
5 Yéshayahou – Isaïe 49,3 : « וַיֹּאמֶר לִי, עַבְדִּי-אָתָּה-יִשְׂרָאֵל, אֲשֶׁר-בְּךָ אֶתְפָּאָר ».
6 Berakhot 11a.
7 Zohar II Béshallaḥ 62a : « Quel est le sens de ''c'est par toi que Je me couvre de gloire'', Je me glorifierai certainement ? Cela fait référence à Israël dans le royaume d'en-bas dont HaShem tire une gloire dans le Monde d'En-Haut. De quelle gloire s'agit-il ? C'est que [HaShem] met les Téfilines avec lesquelles Il se connecte à la gloire d'Israël. »
