Note 33

La prière et les sacrifices connectent et unifient les mondes avec HaShem.

Pour le rétablissement de la santé, de nos amis Aharon ben Sarah, Avraham Raphaël ben Rivqa, Moshé Ḥamous Ḥayim ben Messa'oudah Hadassa, Hélène-Esther bat Corinne. Pour le retour des dépouilles de nos frères encore aux mains de ces résh'aïm. Pour la protection de nos frères et sœurs qui résident en Érets Israël et de nos héroïques soldats.

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Le Beth HaMiqdash et les sacrifices (Qorbanot) qui y étaient offerts reflétaient intégralement [la structure et les processus des royaumes supérieurs, avec ses greniers, ses chambres et tous les ustensiles (kélim) utilisés dans le service du Temple. Il entraient en relation et ils unifiaient les mondes supérieurs, les forces et les lumières des chambres saintes, dans une séquence ascendante de niveaux qui montent jusqu'au Eyn Sof béni soit-Il.

Ainsi que l'enseigne le Zohar (1) en de nombreux passages auxquels il faut se référer pour apprécier l'extraordinaire profondeur de ce sujet.

Pour ce qui est des détails de la séquence ascendante et de l'interconnexion, voyez le Pri Èts Ḥayim (2).

Comme il est écrit dans le Séfer haBahir (3) :

Pourquoi est-il appelé « Qorban » ? Parce qu'il réunit (Méqarev) les Formes saintes [comme il est écrit : ''Rapproche (Wéqarav) ces pièces (de bois) l'une de l'autre, pour n'avoir qu'une pièce unique ; et elles seront réunies (léhaḥadim) dans ta main'' (4).] Et il est écrit : ''comme uneרֵיחַ-נִיחוֹחַ לַה׳ (un parfum agréable) (5)'' [car il n'est pas de parfum (Réyaḥ) sans nez, et ''נִיחוֹחַ'' signifie ''descente'', c'est pourquoi l'odeur du sacrifice fait] descendre l'esprit (6), qui s'unit avec les Formes saintes et se rapproche d'elles par le biais du sacrifice. C'est pourquoi il est appelé « Qorban ».

Voyez le Zohar Wayiqra (7) : « Il est appelé Qorban, parce que par lui elles se rapprochent. (8) »

Voyez le Pri Èts Ḥayim (9).

Depuis que le Service du Temple a été interrompu du fait de nos fautes, il ne nous reste que le service de la prière au lieu [des sacrifices], qui a également la capacité de connecter et d'unifier les mondes, et de les faire monter jusque vers l'Unique Infini, comme l'explique le Zohar à de nombreuses occasions.

Comme l'écrit le Zohar avec de nombreux détails : « Lorsqu'une personne sert son Maître par la prière, sa volonté s'attache comme le charbon à la flamme, unifiant les cieux inférieurs du côté de la Sainteté, pour les couronner avec le Nom inférieur unique, pour ensuite unifier les cieux intérieurs supérieurs, en sorte qu'ils ne fassent plus qu'un (10). Lorsque sa bouche et ses lèvres bougent [dans sa prière, la personne] doit orienter son cœur, de sorte que son désir s'élèvera vers les hauteurs pour être entièrement unifié avec le secret des secrets, le lieu où se tiennent toute volonté et toute pensée, avec le secret de l'Unique Infini.

Comme l'explique le Pri Èts Ḥayim, l'objectif principal de la prière, en suivant la séquence, depuis le début du service jusqu'à la fin de la Amidah (11), c'est d'accomplir les réparations des mondes, et de les élever des niveaux inférieurs vers les niveaux supérieurs, de manière à connecter chacun des mondes avec le monde qui lui est supérieur. [Cette chaîne ascendante] se déploie vers le haut, jusqu'à atteindre l'Unique Infini.

Voyez l'explication détaillée dans le Pri Èts Ḥayim (12).

Voyez le Zohar (13), qui explique la différence entre les Berakhot qui précèdent l'accomplissement d'une Mitsva, ou [la consommation d'une nourriture] terrestre [d'une part] (14), et les Berakhot de la prière [d'autre part] (15).

Les Berakhot sur les Mitsvot ou sur une consommation font descendre un épanchement, qui amène la bénédiction du haut vers le bas.

Les Berakhot de la prière de leur côté, sont la rectification des mondes eux-mêmes et leur élévation, par la connexion de chaque monde avec celui qui lui est immédiatement supérieur.

Voyez [à nouveau] le Pri Èts Ḥayim (16).

(Par référence avec ce qui est également écrit dans le Zohar Raya Méhemna Èqev, au sujet de l'épanchement du haut vers le bas après la 'Amidah, qui résulte du retour et de l'élévation des mondes, chaque [monde se connectant] à celui qui lui est supérieur, comme il est écrit dans le Pri Èts Ḥayim.)

Notes

1 Zohar I Béreshit 45b : « Ainsi le sacrifice, sa fumée monte et alimente chaque [chambre] selon sa demande et son besoin, elle connecte une chambre avec l'autre, un esprit avec un autre, jusqu'à ce qu'ils soient tous connectés à la place qui leur convient, un membre étant connecté à un autre membre, ils se complètent l'un l'autre... »
Zohar I Noaḥ 65a : [dans le contexte de l'offrande des sacrifices] « Viens et vois : tout cela [la préparation des sacrifices] est fait dans le secret de la foi pour les nourrir l'un l'autre [c'est-à-dire tous les niveaux] et pour susciter l'élévation de ce qui est nécessaire jusqu'au niveau de l'Infini Unique. »
Zohar Sitréi Torah I Lekh Lékha 89b : « Lorsqu'un sacrifice est offert, tous les mondes en reçoivent une part, et toutes les kelipot (les forces d'impureté) sont dispersées et rejetées. [Ce sacrifice] unifie, et les lampes donnent de la lumière, et cela s'appelle volonté et amitié dans tous les mondes, et comme il convient, HaShem se trouve au sein du secret de l'Unité. »
Zohar I Wayigash 206b : « Rabbi Ḥiya a enseigné : le secret de ce [verset que cette section du Zohar explique], c'est la réparation effectuée par les sacrifices, parce que lorsqu'un sacrifice est offert, tous [en] reçoivent leur part, chacun selon ce qui lui convient, et tout est ensuite relié en une unité, et toutes les offrandes sont illuminées, et reliées par un lien unique... »
Zohar I Wayeḥi 244a : « Viens et vois : l'éveil des mondes inférieurs [c'est-à-dire l'offrande d'un sacrifice] entraîne également un éveil dans les mondes supérieurs, et par cet éveil des mondes supérieurs se produit aussi un éveil des mondes au-dessus d'eux, jusqu'à ce que cet éveil atteigne le lieu où il est nécessaire d'allumer une lampe, et elle est allumée. Par la montée de la fumée [du sacrifice] d'en-bas, la lampe d'en-haut est allumée, et lorsque cette lampe est allumée, toutes les lampes sont allumées, et tous les mondes sont bénis par cela. Il apparaît que l'éveil de l'offrande du sacrifice est la réparation du monde et la bénédiction de tous les mondes. »
Zohar II Péqoudéi 259b : « … Et on a établi de la même manière que le sacrifice et sa fumée montent pour unifier l'unité et pour fournir à chacun ce dont il a besoin, et que le Cohen, qui est à droite [c'est-à-dire que le Cohen qui est impliqué dans le processus sacrificiel représente le Ḥessed, qui correspond au côté droit] est lié par la volonté à l'unité, et le Léwi par ses chants [c'est-à-dire le Léwi, en tant qu'il est impliqué dans le Service du Temple en général, contribue à l'atmosphère des sacrifices, et représente Guévourah, qui correspond au côté gauche] sont incorporés l'un à l'autre [c'est-à-dire que Ḥessed et Guévourah se combinent et sont unifiés], une chambre [céleste] avec une autre, l'esprit avec l'esprit jusqu'à ce qu'ils soient connectés l'un à l'autre en leur lieu, un membre avec l'autre, de sorte qu'ils soient compris dans une [unité] comme il convient. »

2 Pri Èts Ḥayim Sha'ar haTéfilla, chapitre 5 : « C'est par le moyen des sacrifices que les mondes sont élevés et connectés les uns aux autres et incorporés l'un à l'autre jusqu'à l'Unique Infini. »
Pri Èts Ḥayim Sha'ar haTéfilla, chapitre 7 : « [après avoir expliqué l'impact séquentiel des sacrifices qui élèvent les niveaux depuis les mondes inférieurs jusqu'aux mondes supérieurs] et avec cela tu comprendras que c'est au moyen des sacrifices que les mondes sont élevés et connectés jusqu'à l'Unique Infini. »

3 Après le Sefer Yetsirah, apparu au Xe siècle, le Séfer haBahir est le deuxième ouvrage-phare de la Kabbale médiévale. Il apparaît au XIIe siècle dans les académies de Rhénanie, du Languedoc et de Catalogne. Il se présente traditionnellement comme l'œuvre de Rabbi Néḥounia ben Haqana, un Sage de la Mishna du IIe siècle de l'ère commune. Il s'agit essentiellement d'un commentaire du Sefer Yétsirah,

4 Yéḥezqel – Ézéchiel 37,17. Le terme « וְקָרַב », de la racine קרב, indique la proximité et le rapprochement, tandis que « לַאֲחָדִים », de la racine חד évoque l'Unité.

5 Wayiqra – Lévitique 1,9. Le Rabbinat traduit : « Odeur agréable au Seigneur. »

6 Jeu de mots sur le terme « רֵיחַ » (odeur) proche de « רוּחַ » (esprit).

7 Zohar III Wayiqra 5a : « Rabbi Ḥizkiya se trouvait chez Rabbi Ḥiya et lui demanda : ce qu'on appelle Qorban, est-ce qu'on aurait pas dû le nommer Qirouv (rapprocher) ou Hitqarvout (proximité). Pourquoi l'appelle-t-on Qorban ? Il lui répondit : c'est une chose connue [des membres] de la fraternité que le Qorban est [un rapprochement] des saintes couronnes [qui sont les sept Sefirot inférieures] qui toutes s'unifient et se connectent l'une l'autre, de sorte qu'elles deviennent une unité absolue. C'est le sens du verset : ''Qorban pour HaShem'' (Wayiqra 1,2). Le Qorban est [le rapprochement] des saintes couronnes vers HaShem, de sorte que le saint Nom sera rectifié et unifié comme il convient, pour que la miséricorde se répande dans tous les mondes, et que le saint Nom soit couronné avec Ses couronnes, et tout sera embelli. »
Zohar III Wayiqra 8a : « Puisque [les fautes du monde inférieur ont un impact En-Haut] qu'est-ce qu'un Qorban ? C'est le sens du verset : ''si votre mère a été chassée, c'est à cause de vos péchés'' (Yéshayahou 50,1), car la faute a été la cause de la séparation, du fait du dommage [c'est-à-dire la séparation du père/Zéer Anpin/les six midot de la mère réceptrice/Malkhout et le renvoi de la mère]. Le Qorban rapproche le monde supérieur [c'est-à-dire Zéer Anpin] du monde inférieur [c'est-à-dire Malkhout], et tout est unifié. »

8 Zohar Raya Méhemna Pinḥas 256b.

9 Pri Èts Ḥayim Sha'ar haTéfillah 5 : « Il est donc appelé Qorban parce qu'il joint (Méqarev) tous les mondes, et il rapproche le plus bas et l'élève jusqu'au niveau le plus élevé. »

10 Les cieux supérieurs sont intérieurs, c'est-à-dire plus subtils, en relation avec les cieux inférieurs, et ils sont assemblés par la prière, qui permet à la subtilité profonde de se révéler dans les cieux inférieurs.

11 Chaque section de la prière est liée à un niveau de monde spécifique (c'est explicitement indiqué dans certains siddourim.) Voir P2C18, note 40.

12 Pri Èts Ḥayim Sha'ar haTéfillah 4 : « Le concept de la prière et son secret, [le voici:] au matin, il se lève, fait ses besoins, et se lave les mains, ce qui signifie qu'une personne doit rectifier les quatre mondes, par l'action et la parole qui sont Assiyah et Yétsirah [des quatre mondes] comme le révèle le Zohar. L'action, c'est lorsqu'il se soulage, ce qui correspond à Assiyah ; il purifie son corps et se concentre sur l'action de purifier le monde de Assiyah des Kelipot [par référence avec le culte de Péor qui consistait à déféquer devant l'idole. V.P2C7] C'est l'aspect intérieur de Assiyah [Assiyah de Assiyah]. Après quoi il doit se concentrer sur la rectification de Assiya de Yétsirah, en mettant les Tsitsiot à la maison avant de s'habiller et de sortir [de chez lui]. Ensuite, il se concentrera sur la réparation de Assiyah de Bériah, en mettant les Téfilines à son bras. Après cela, il se concentrera sur la rectification de Assiyah de Atsilout, avec la Téfila de la tête, le grand Tallit qui l'entoure [et correspond à Atsilout En-Haut.] C'est la réparation par l'action. Après cela [vient la réparation] par la parole. [La récitation des passages concernant] les Qorbanot purifie le niveau de Yétsirah de Assiyah. Après cela [la récitation des] Psoukéi deZimra correspond à [la réparation de] Yétsirah de Yétsirah, et ensuite, [la récitation] du Qaddish, de Barékhou et du Shéma' correspond à [la réparation du niveau de Bériah de Bériah, le Shéma' accomplissant l'unification. »
Pri Èts Ḥayim Sha'ar haTéfillah 5 : « Voici comment se concentrer dans le prière. Il y a deux niveaux : l'action et la parole. Le concept d'action est premier, avant la parole, et c'est par l'action que les quatre mondes de Atsilout, Bériah, Yétsirah et Assiyah sont réparés en leur lieu. »

13 Zohar Raya Méhemna III Éqev 271a.

14 « בּרַָכוֹת הַמִצְוֹת וְהַנֶהֶנִין »

15 « בּרַָכוֹת הַתְפִלָה »

16 Pri Èts Ḥayim Sha'ar haBérakhot 1 : « L'intention générale des Berakhot sur les Mitsvot ou sur une consommation, par opposition aux Berakhot de la 'Amidah, est qu'elles attirent un épanchement du haut vers le bas, Les dix-huit bénédictions de la 'Amidah, quant à elles, sont orientées vers l'élévation de Mayim Nuqvim [c'est-à-dire le mouvement personnel vers le Service de HaShem] du bas vers le haut.
Pri Èts Ḥayim Sha'ar haBérakhot 3 : « Béni Sois-Tu (בָּרוּךְ אַתָּה) : sache que ''Baroukh/Béni'' de la prière n'est pas le ''Baroukh/Béni'' de la consommation ou des Mitsvot, car le ''Baroukh/Béni'' de la prière est de bas en haut […] tandis que le ''Baroukh/Béni'' de la consommation ou des Mitsvot est du haut vers le bas.

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